Evolution et gestion de mon arthrose

par | Juin 3, 2025 | Blog | 0 commentaires

2025 un début de saison catastrophique !

Après mon abandon à 36km de l’arrivée d’ULTRAMEDIERRANIA, suite à des douleurs non maîtrisables, causée par un vent froid sur mes hanches après des chocs répété dans une longue descente sur une route, j’ai cru que j’allais réussir à maîtriser le problème en appliquant des patchs chauffants lorsque la situation l’exigeait.

C’était bien parti, puisque en appliquant cette technique, dès la 1ère tempête sur  TRAILCUT, j’ai réussi à effectuer une trentaine de kilomètres, presque sans douleurs, malgré la pluie et un temps glacial. Au final l’abandon lors de cette épreuve est clairement lié aux conditions météorologiques et aux barrières horaire « un peu juste » pour moi dans ces conditions. Mais dans mon esprit, certainement pas à cause de l’Arthrose.

La suite, sera une lente dégringolade…

Jours après jours les entraînements deviennent de plus en plus douloureux. Qu’ils soient rapides ou lents, le constat est toujours le même : après 30km les douleurs deviennent difficilement supportables.

Même si en avril, je parviens encore à faire, pour le plaisir, la traversée des Voges (200km 8000 D+) avec deux potes trailers, moyennant quelques adaptations et le renoncement à la dernière descente sur Bellfort. Des doutes commencent à s’installer.

Ils se confirment dans le courant du mois de mai, ou j’abrège plusieurs séances longues, ne parvenant plus à gérer une douleur qui m’épuise. A plusieurs reprises, je termine en pleur et la déprime commence à me ronger. J’ai peur d’affronter la réalité : Il me faudra certainement faire une croix sur les deux prochaines échéances, notamment la TranspyrennA qui exige un certificat médical.

Sur ce point, je remercie Agathe, qui m’a donné la force et courage de prendre un rendez-vous chez mon chirurgien (celui qui  m’avait suivi lorsque je m’étais arrachés les ichos-jambier). Je remercie également Tiffanie qui m’a redonné confiance et l’envie de me battre pour atteindre mes deux objectifs de fin de saison.

Le 22 mai, j’ai rendez-vous à l’institut de traumatologie et d’orthopédie du Léman Suisse. Et il n’y a pas photo : la comparaison des images de l’IRM en 2020 et la radio du jour montre assez bien que le cartilage a disparu à gauche.

L’opération devient presque inévitable, mais d’ici là rien ne m’empêche de participer aux épreuves pour lesquels je suis inscrit, si j’arrive à reprendre la maîtrise de mes douleurs. Il n’y a pas de contre-indications, j’ai obtenu mon certificat médical 💪.

IRM réalisé en 2020 suite à mon accident de ski nautique. A priori, l’épaiseur du cartillage était déjà plus faible à gauche, qu’à droite. De plus j’ai certainement accentué le problème suite à mon accident étant donné que je n’utilisais plus que cette jambe pour me déplacer.

Radiographie du 22 mai 2025. Elle me permet de prendre conscience de l’état de ma hanche.

Il est nécessaire de muscluer l’ensemble pour ne jamais permettre à la structure de jouer au marteau.

 

Et la suite…

Elle reste compliquée, mais j’ai réussi a reprendre confiance et à réorienter ma préparation en tenant compte de mon problème. J’ai repris l’entraînement intensif en aménageant un parour exigent à 1 km de mon lieu de travail.

Il s’agit d’une montée de 400m D+ sur 2,1km. Le départ est situé au fond de la cuvette de l’ancien tremplin de la « Chirugienne ». La 1ère montée, tout droit le long de la piste de réception, représente environ 120 m à 50%. Ensuite, après avoir traversé un 1er pâturage d’une centaine de mètres à 20%, on monte dans la forêt sur 800m, à 24% de moyenne, le long d’un mur.  Lorsqu’on atteint le pâturage du mollard des Aubert, un petit replat bienvenu d’une centaine de mètre, se présente. avant de poursuivre l’ascension dans la forêt sur 500 m à 14%. Puis sur 200m on enjambe des murs et clotures dans un pâturage vallonné  avant d’attaquer l’ascension finale, environ 500 m à 14% à nouveau dans la forêt, jusqu’au sommet des Petites-Chaumilles. Le retour, se fait par le même chemin, sauf pour le dernier bout ou l’on emprunte le sentier qui amenait les sauteurs au sommet du tremplin.

Le terrain, principalement dans la forêt est composé de cailloux pointus et pas toujours bien fixés, recouvert de mousses, de branches, de feuilles et de pivettes qui roulent. Il y a des traversées de pâturage herbeux et souvent boueux. Des troncs, des fils de clôture et des murs de pierres à enjamber.  

J’ai réussi à réorganiser mon agenda pour être en mesure d’effectuer au minimum 3x le parcours ci-dessus, tous les jours du mois de juin, quelque soit la météo.

https://www.strava.com/activities/14680382170/overview

 

 

Les objectifs :

Développer une musculature endurante qui me permettra de soutenir ma « carcasse » durant toute la durée de la TranspyrenneA (18 jours). Car il ne faut à aucun moment que le squelette de ma hanche supporte mon poids, notamment si le terrain est dur (éviter les chocs répétés).

Entraîner ma capacité physique en mode « résistance » pour me permettre d’affronter les longues montées.

Tester ma capacité d’adaptation aux terrains difficiles et exigeants pour minimiser les risques d’accidents.

Eviter de me retrouver dans une situation difficile loins de tout.

Faciliter le test du matériels, les distances et combinaisons possible en fonction des modes de ravitaillement… 

La gestion des conditions météo, évolution rapide entre le chaud et le froid dans les Pyrénées restera un défi.

Tout comme la gestion du sommeil, peut-être faudra-t-il demander une dérogation pour me permettre de dormir dans des conditions acceptable pour ma hanche…